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Les inégalités sociales constituent un des thèmes centraux de la sociologie. Depuis Karl Marx et son portrait de la société industrielle du 19ème siècle dans lequel les inégalités jouent un rôle moteur de changement social, la sociologie discute de la formation des inégalités, de leurs conséquences et de la quantité d’inégalités qu’une société peut supporter. Notre discipline a examiné les inégalités dans tous les domaines : formation, marché du travail, distribution des revenus, conditions de vie, genre, santé, projets et parcours de vie, etc. De façon compréhensible, un grand nombre de congrès nationaux et internationaux de sociologie ont été consacrés à ce thème. Avons-nous donc besoin d’un nouveau congrès sur les inégalités sociales ? Sont-elles encore un problème aujourd'hui ?
La réponse à cette question est positive à n’en pas douter. Les conséquences brutales de la crise du début du XXIe siècle font penser que le thème garde toute son actualité. Avant tout, la crise de la dette des pays européens laisse supposer que les inégalités sociales vont aller en se renforçant. Contrairement aux périodes de croissance économique, presque tous les pays européens sont aujourd'hui sous la contrainte d’une stagnation de leurs économies impliquant des réductions des dépenses publiques. Ceci a un impact sur les politiques redistributives servant à réduire les inégalités et entraîne de nouveaux challenges pour les politiques d’intégration luttant contre les nouvelles disparités. Dans le même temps, ce ne sont pas seulement les inégalités au sein des sociétés européennes qui se renforcent, mais également celles qui existent entre les états, avec des conséquences négatives sur l’entente européenne. Ceci crée de nouveaux défis pour la Suisse.
La crise de la dette frappe le monde au moment où se posent des problèmes environnementaux et démographiques globaux, avec le vieillissement de la population dans les pays industriels et l’explosion démographique dans les pays en voie de développement. Les différentes répercussions du réchauffement climatique, ainsi que le développement inégal de la population accroissent la pression de l’immigration dans l’Union européenne et en Suisse, et posent la question du renouvellement des formes d’intégration sociale.
Les inégalités, aussi problématiques qu’elles soient, ont aussi des potentialités positives. Elles augmentent la diversité d’une société et peuvent stimuler le renouvellement des idées, l’innovation et la croissance. La volonté et la capacité d’intégration sociale dépendent alors avant tout du rapport entre ces avantages et ces désavantages. Dans le cadre des différents comités de recherche de la Société, le Congrès s’emploiera à évaluer les chances et les risques associés aux transformations sociales, auxquels nous pouvons nous attendre.